mercredi 26 septembre 2007

Les génies de la Paguère






Têtes: boue, figues pourries et paille sur arbres
en bas: branche de figuier, ailes d'oiseau mort

lundi 24 septembre 2007

Installations à La Paguère



"Figure"
Figues pourrissant ramassées et enfilées sur fil de cuivre, et écrasées sur souche.

"Antennes solaires"
Mohair sur fils de cuivre, plantés dans la terre...

Finette, portrait....

Digne héritière de Dame Finelouve, Finette s'acclimate à La Paguère .
La voici, en pleine danse du lapin avec Métisse.

jeudi 20 septembre 2007

Arrivée à La Paguère

C'est après avoir fait escale à Brive La Gaillarde Mardi soir, que j'ai repris la route hier matin à destination de La Paguère, lieu magique caché dans les moraines de l'arrière pays Toulousain.
C'est chez Illel Kieser, (voir portrait, biographie) que je suis accueillie en tant qu'invitée.
(voir également l'article qu'il a écrit sur mon travail -article-)
Sans oublier Finette, ma chatte de 3mois, fille de Finelouve, qui est à l'heure actuelle en plein rituel d'acceptation des chattes du domaine, Zora et Métisse.
Le temps est radieux; je prépare les nouveaux terrains d'exploration de mon travail d'artiste, et ce en vue de mon voyage itinérant en Amérique du Nord (côte Est; New York, Montréal, Toronto)
Départ Jeudi prochain, de Toulouse.
Durée du séjour: 50 jours.

dimanche 16 septembre 2007

Veille et gestation

Vivre sans home sweet home

C'est sans homme et sans nid que j'entame ce voyage.
Je quitte la "kutsch" alsacienne, le berceau forestier aux racines tant pansées.

Ce déracinement est un mouvement que je pressens nécéssaire pour tenter de répondre à des questions sur mon travail.
Partant d'une formule -j'ai-besoin-de-la-forêt- pour vivre et créer, je vais explorer d'autres environnements; grandes villes, nature sans forêts, autres forêts que celles des Vosges du Nord, et voir ce qu'il se passe dans mon coeur.
A partir de l'expérience de La Petite Pierre, véritable immersion dans la biodiversité de ma région natale, et qui fut une réintégration symbolique d'un lien à la forêt "suspendu" par la ville, je suis poussée par la curiosité de voir ce lien s'exprimer loin du lieu où il s'est créé.
"Réintégration", mais aussi reconstruction de ma propre identité, qui de par de lourdes failles familiales, a longtemps été lésée, puis soignée à travers les différents temps de mon travail.
Travail de soin dans un premier temps, puis de revitalisation, de nourriture et de chaleur; traîtements administrés à un bois "mort", fragments de corps d'arbres, entités avec lesquelles j'ai pu communiquer depuis mon plus jeune âge.
Le déplacement, sous plusieurs formes, est un thème présent dans mon travail. Déplacement symbolique d'abord, entre ces morceaux d'arbres (branches, racines, souches..) et mon propre corps, puis déplacement réel de ces matériaux parfois extraits de leur lieu, d'autres fois transformés au coeur de la forêt (travaux éphémères).
Leur déplacement se fait "à bras le corps", dans un échange d'énergie et de "don". Je cherche à panser la "nature" autant qu'elle me panse.
Plusieurs questions peuvent naître:
-comment l'homme peut trouver une place parmi les végétaux et les animaux en harmonie avec eux?
-peut-on établir des liens affectifs avec des entités "non parlantes", et quel genre de communication advient à défaut de langage verbal?
-comment la notion de "sacré"peut naître de cette communication?
-quel genre d'humain devient-on au contact quotidien avec les règnes végétaux, animaux, fongiques?
-quel genre d'humain devient-on au contact des autres humains après une immersion dans les règnes cités?
Voici pour quelques questions qui définissent mon rapport au monde, en tant qu'humaine, jeune femme, artiste...
Questions qui nécéssitent un voyage dans l'espace...terrestre, un délestage des objets et autres attaches potentielles; appartement, situation sociale installée...
Un ancrage est néanmoins nécéssaire à qui veut s'élever; celui à la terre, et cela suffit à s'ouvrir sans se perdre.